Qu’est-ce qu’une monture équatoriale ?
Lorsque l’on débute en astronomie, on a le choix entre deux types de monture : azimutale et équatoriale. Mais la monture équatoriale, de par son aspect complexe, peut effrayer le débutant. Pourtant, sa conception est d’une logique implacable et permet certaines choses que ne permet pas la monture azimutale.

Le principal problème
Le premier problème que l’on rencontre lorsque l’on met l’oeil à l’oculaire, c’est que… ça bouge ! Eh bien, pour être exact, pas tout à fait. Le ciel ne bouge pas, c’est nous qui bougeons. Bon, d’accord, le ciel bouge, mais de manière totalement imperceptible au vu des distances qui nous séparent des différents astres. Je disais donc que c’est nous qui bougeons. En effet, la Terre tourne sur elle-même en 23 heures et 56 minutes. Et cela pose des problèmes en observation astronomique.

Tout d’abord pour le suivi du corps céleste que l’on est en train d’observer. En effet, on constate facilement que celui-ci « se déplace » dans l’oculaire. C’est d’autant plus visible en observation planétaire, où l’on utilise des oculaires à fort grossissement : les planètes ne restent pas longtemps dans le champ.
Le second problème que cela pose est celui de l’astrophotographie. Pour avoir de belles photos du ciel, il faut des poses longues. Parfois mêmes très longues. Or, le temps d’une pose, les astres se déplacent, laissant une traînée sur la photo, plus ou moins longue selon le temps de pose. Ceci permet néanmoins une approche particulière de l’astrophotographie que l’on appelle le circumpolaire.
Pourquoi la polaire ? C’est tout simple : l’axe de la Terre pointe (à trois quarts de degré près, et dans l’hémisphère nord) vers l’étoile polaire. C’est donc elle qui nous servira de repère.
Compenser la rotation de la Terre
Afin de compenser ce mouvement de rotation de la Terre, nous avons les montures équatoriales. Le principe de celles-ci est de proposer un axe de rotation parallèle à celui de la Terre. À l’aide d’une molette facilement accessible, on compensera facilement la rotation terrestre. Mieux, avec une motorisation, on n’aura pas à s’en occuper du tout. Encore faut-il utiliser cette monture correctement.
Le second axe est l’axe de déclinaison. Il pivote autour de l’axe polaire, et permet le suivi de l’astre. Le troisième axe permettra, couplé au second, de rechercher l’astre voulu.
Les différentes montures équatoriales
Les montures les plus fréquemment rencontrées sont les montures de type allemande. Ces montures possèdent une dénomination qui détermine leur qualité et leur stabilité. Ainsi, on trouvera des montures EQ-1, qui équiperont souvent les instruments d’entrée de gamme. Ces montures sont un peu bancales, pas très stables, sensibles aux vibrations, mais permettent de se familiariser avec le principe, et surtout sont peu chères. Si l’on monte (beaucoup) en gamme, on trouvera des montures de type EQ-6, hyper-stables, souvent motorisées, mais beaucoup plus chères.

Pour bien débuter
Quelle que soit la qualité de la monture, si l’on souhaite en tirer son plein potentiel, et à plus forte raison si vous optez pour une monture GOTO (motorisée, s’orientant automatiquement vers le corps céleste choisi), une mise en station correctement effectuée est primordiale. Plusieurs méthodes, plus ou moins précises existent, plus ou moins longues et complexes également, mais même la méthode la plus simple, qui consiste à pointer la polaire, est un minimum, et vous aidera dans bien des situations, notamment en astrophotographie.